lundi 22 novembre 2010
La nouvelle plateforme de communication de Coca-Cola
invite le monde à prendre la vie de manière positive !
Un texte intéressant qui nous en dit long sur la difficulté visuelle à fédérer le plus grand nombre de consommateurs autour de cette boisson mythique. La firme américaine innove une fois de plus en laissant la part belle aux créateurs graphiques. Bien sûr on remarquera les collusions et remix de toutes les modes issues de la Flower Generation des années 70. Silhouettes découpées, ombres chinoises en couleurs flashies, on n'est pas loin de la video d’Apple que je vous montrais ci-dessous et, au fond la vraie question que je me pose c'est du coup l'individuation de l'image de la marque. Car de vouloir récupérer toutes les valeurs visuelles «tendances» d'une époque au risque de rendre le produit permutable avec n'importe quel autre produit, risque fort de diminuer les indices de reconnaissance chers aux statisticiens du marketing. Qu'en pensez-vous? (photo d'un abribus Decaux prise la nuit).
ps: je trouve tout de même cette image plus intéressante graphiquement que celle de paris-plage ;-)Lire aussi mon dernier commentaire dans ce billet.
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Commentaires
réaction
Les derniers articles d'étapes relevant et repertoriant toute la présence de graphisme "vétégal" ces derniers temps dans nos magazines sont révélateurs et bien vus
ps: dans le style je préfère la dernière affiche pour 1664 ;-)
Coca-Cola
les consommateurs avec ce genre de communication.
Quelques autres exemples graphiques (animés) de la nouvelle
"Optimisme-Coca-Attitude".
-Une commande passée par Coca-Cola à 5 Studios de création
de 5 continents différents sur le thème de l'optimisme sur :
-http://www.them5.com/
et un petit bijou signé "Psyop" sur :
- http://www.psyop.tv/main.php
ça donne presque envie de boire un petit truc bien frais.
L'avantage d'une entreprise
Comme le note à très juste titre "huma" (cidessus) les cibles changent et il faut s'y adapter...
Je m'interroge
Très interressant de voir qu'entre ces deux points de vue (Gobé et ce communiqué de presse cité plus haut), un même constat apparait, celui d'un besoin d'émotion (par rapport à l'actualité, etc).
Tout l'intérêt vient dans la différence des réponses apportées à ce constat. Gobé évoque la difficulté de la firme à se défaire de l'objet au profit de l'émotion. C'était à l'époque (2001) un travail sur la cannette. Il nous dit que la première chose qu'il a faite, c'est d'enlever l'image de la bouteille galbée, qui, d'après ces dires, "nétait pas perçue comme une chose extraordinairement dynamique par les jeunes".
J'ai lu cette interview avec intérêt et je suis donc surpris que coca-cola insiste toujours autant sur le produit (qui prend une bonne partie de l'affiche), même quand ils cherchent à véhiculer uniquement de l'émotion.
De la même manière (vu sur le blog http://www.weareideas.com/blog/, à la date du 22.6.06), la comparaison du site web US et du site francais de lancement de leur nouvelle boisson, blak : http://www.coca-colablak.com
Sur le site américain, une démonstration classique de produit, la bouteille occupe une bonne partie de l'écran, tandis que le site FR s'attache aux émotions suscitées par le fait de boire cette boisson. La présence du produit est forte, mais plus suggérée.
Je suis un peu surpris par tout ça, ces différences de réponses.
Je pencherais plutôt pour une attitude s'approchant de celle de Gobé, le parti de l'émotion. Coca étant une marque connue et reconnue, qui n'a plus à faire de preuve. Est-ce que c'est l'histoire visuelle de coca (avec les pin-ups à bouteille,...) qui les rend conservateurs face une bouteille devenue icone ?
Qu'en pensez-vous ?
Comme d'habitude.
(Par contre l'iniative them5.com c'est vraiment bien. Mais pourquoi s'arréter à un site web?)
Enfin, si vous voudriez bien parler de l'affiche 4X3 pour le secours populaire, en ce moment dans Paris, je vous serais reconnaissant. C'est une image qui me touche (reste à savoir si elle touche quelqu'un d'autre).
Ras-le-bol
C'est beaucoup plus amusant de s'imaginer que la bouteille de Coca aspire toute nos énergies (et oui, maintenant qu'on est des gros!).
Par contre, j'aimerais bien que l'on parle ici de l'affiche du Secours Populaire, en ce moment dans Paris, qui parle des vacances pour enfants défavorisés. Parce qu'à mon sens, là il y a de l'émotion, et j'espère ne pas être le seul à percevoir.
innovation 0
Identité ?
Malgré tout je trouve qu'il serait bien qu'il y ait un retour de l'Affiche - et donc de spécialiste, de vrais affichistes, mais là également il faudrait envisager la chose comme un TRAVAIL, chose qui ne m'apparaît pas comme évidente que ce soit dans les affiches coca ou autres : à quand la revalorisation de ce support ?
Sex, fun & Coca
je viens de lire les commentaires autour de cette affiche ou plutôt des deux affiches collées sur nos murs. Amusants...
Vous traitez du détails, maintenant prenons du recul et que découvrons nous ? Que the Coca Cola Company joue sur nos "bas-instinct" et nous offre deux visuels à connotations plus que sexuelle.
Le premier qui illustre le blog est la bouteille de coca cola dans le role du Phallus et les fioritures dont vous avez débattu sont un sexe féminin (beaucoup plus lisible en 4x3 qu'en "sucette" decaux) dont l'univers est enchanteur...
La seconde affiche (de mémoire) présente la bouteille inclinée vers la droite qui "déverse" son "plaisir"... je vous entend déjà ricaner... à savoir la boisson contenu dedans bien sûr ;-)
Bref que le graphisme soit has-been ou non, le fond du problême n'est pas là, car il est le support à une imagerie induite à laquelle nous sommes tous sensible.
Ce qui est fort, à mon sens, c'est que ceux qui pourraient être choqué par la "sexualisation" de la marque-produit restent imanquablement au premier niveau de lecture.
Pour répondre à Pauline, je trouve qu'il y a une véritable réflexion autour de ce travail et que la réponse des graphistes ou DA est pertinente d'autant plus qu'il s'adressent au plus grand nombre.
socio-styles vs. identité de la marque
Ces affiches Coca-Cola témoignent du glissement progressif des codes de communication depuis près de cent ans. Pour faire court ;-) la «réclame» et plus tard la publicité utilisaient auparavent les produits comme objets de leur représentation. «On» nous donnaient à percevoir la forme et les couleurs des produits d'abord de façon totalement factuelle puis peu à peu dans des mises en scène où l'utilisateur devenait peu à peu le sujet principal des publicités.
Les voitures, les objets du consumérisme les plus courants étaient dessinés, puis photographiés, seuls, puis avec des conducteurs (trices), des ménagères qui se montraient satisfaits de l'objet du «vendeur».
Les styles variaient selon les époques et les pays, et par exemple durant les années 75-90, la lutte des féministes pour la parité ont été au centre des ces scénarios jusqu'à la fin des années 80. Mais du fait de cette représentation sans équivoque des produits, chacun d'eux bénéficiait d'une individualité «naturelle».
La forme des voitures (bien que des études menées par des designers comme Jean Perret (co-fondateur de Carré Noir) ont aussi démontré leur ressemblance à l'extrême, les biens de conso domestiques, les bouteilles d'alcool ou de soft-drinks étaient ainsi donnés à voir avec une perfection de plus en plus alléchante créant ce que les spécialistes du marketing appelaient l'appétance du produit.
Au début des années 80 la publicité connaît deux évolutions majeures, la naissance d'une véritable communication par le produit (design produit et packaging) et la montée progressive d'une communication adossée aux études marketing (socio-styles) de plus en plus sophistiquée. Les marchés quadrillés par les statisticiens se segmentent, les médias (radios FM et chaîne de télé se multiplient) et la communication joue de plus en plus sur les codes qui «fédèrent» et qui «rallient» les cibles visées de plus en plus pointues, jusqu'à la communication virale, tendance internet.
Et c'est là où commence le débat. Il est parfaitement illustrée par le conflit entre Apple et les chaussures Lugz, les deux équipes marketing voulant sans doute jouer sur le même segment où les codes se réduisent de plus en plus aux guimmicks du Rap et du Hip-Hop avec un traitement trashé très tendance, ils sont arrivés aux mêmes types de visuels. D'où perte d'indentité. Coca-Cola joue ne joue plus sur la boisson (qui va de soi) mais sur la représentation des codes qui fédèrent ses clients, qui sont sans doute les mêmes pour la plupart des soft-drinks, des chewingum et pourquoi pas de la production musicale. Donc, perte d'indentité. C'était ça le fond de mon questionnement. Avec tout de même un bémol puisqu'en allant vers un One-to-One superbement illustrée par Spielberg dans Minority Report, la communication interpellera directement le consommateur à l'approche des produits et des lieux de vente (biométrie etc).
Les métiers de la comm se sont professionalisés, formatés à l'extrême. Avec le risque que les process de réflexion débouchent sur des représentations fashion dress code terriblement réductrices.
heu
réponse peter: court (pastiche de R.Devos ;-)
CLUB DES DA 2009
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